Psychologie de l’orgasme, voilà les amies un sujet qui mérite d’être traité ! Et nous allons considérer que nous sommes toutes potentiellement concernées par les pannes d’orgasme ! Même celles qui connaissent parfaitement leur corps, qui se sont initiées à la masturbation, qui ont le.la partenaire idéal.e, même…tiens, même celles qui ont lu et appris par cœur tout le contenu de notre blog le-plaisir-féminin….c’est dire !
Car au-delà de tous les aspects technico-pratiques dont nous avons parlé déjà abondamment, on ne le nie pas: il y a des préalables capables de nous fermer les portes du 7ème ciel tellement facilement… que c’en est déconcertant!
Psychanalyse et orgasme…
Passons rapidement sur les problèmes transmis par nos parents/éducateurs, qui peuvent créer des blocages psychologiques évidents mais tellement profonds qu’on ne peut pas les traiter ici. Ces blocages peuvent être issus d’une éducation religieuse, ou hérités d’un problème de couple (forcément caché) qu’ils auront vécu et transmis inconsciemment à leurs enfants…
En général, cela requiert plutôt un accompagnement avec un bon analyste-sexologue.
Psychologie contextuelle et comportementale de l’orgasme
Là, on peut être plus concret, plus pratique, et cela s’adresse à celles qui veulent vraiment faire rentrer l’orgasme dans leur vie de femme le plus et le mieux possible. Il y a au moins trois dimensions à prendre en compte dans cette approche :
1- Le rapport à soi
Le sexologue Alain Héril résume cette dimension par une jolie phrase : « pour qu’une femme puisse connaître l’orgasme, il faut qu’elle entre en amitié avec son sexe ».
L’orgasme est surtout émotionnel ! Il nous fait passer par des émotions très variées, qu’il faut accepter de ressentir et d’exprimer. C’est ce fameux « lâcher-prise » qui permet de se laisser envahir par ces émotions pour voir jusqu’où elles peuvent nous emmener.
Et pour bien les connaître, il faut donc les…re-connaître, c’est-à-dire les avoir découvertes peu à peu par la connaissance et la pratique intime de notre sexe et l’apprentissage de son fonctionnement. Vous trouverez sur notre blog pas mal de conseils là-dessus, mais il faut savoir que les orgasmes les plus puissants se vivent après 40 ans ! Donc, le temps d’apprentissage prend toute sa valeur !
2- Notre rapport à l’autre
Bien sûr, on peut prendre son pied sous le coup d’une excitation instantanée, purement contextuelle, qui nous amène à avoir une relation sexuelle avec un.e partenaire avec lequel.laquelle on n’a pas d’affinité particulière si ce n’est cette excitation violente et commune.
Mais la vérité, c’est que nos meilleurs orgasmes, ceux qui nous transportent et nous bouleversent le plus, ce sont ceux qui naissent d’une relation sentimentale partagée avec le.la partenaire concerné.e. Et quand on a la connaissance de notre corps ET les sentiments partagés, la totale c’est carrément dingue, c’est autre chose, c’est trop génial, c’est….hum, on va se calmer…;-)
3-Le contexte
Ça c’est terrible ! Car on peut être libérée dans sa tête, connaître son corps, avoir des sentiments profonds pour son partenaire … mais si dans le contexte de notre journée, il y a eu un truc qui nous a contrariée au bureau ou ailleurs; Pire, si le.la partenaire est responsable de cette contrariété…alors là, le blocage peut être irrémédiable, enfin, pour un bon moment en tout cas…
C’est là qu’on voit que certes, les préliminaires c’est important, mais il y a l’avant préliminaire qui peut et doit ouvrir certaines portes d’accès indispensables à l’acte sexuel qui lui, commencent de fait aux préliminaires ! D’ailleurs, c’est plutôt cet « avant-préliminaire » que l’on devrait appeler « préliminaire ».
Notre cerveau doit parvenir alors à se débarrasser de ces contrariétés qui nous polluent, et la meilleure solution, c’est que notre partenaire nous y aide. Alors, si il.elle n’est pas encore au courant de cela, …ben il faut le lui expliquer tout de suite,…en lui disant que ça pourra marcher …peut-être… la prochaine fois !